mercredi 5 octobre 2016

Lâcher prise

N'as-tu jamais remarqué combien nous voudrions souvent être plus vieux ?

Nous nous focalisons sur un moment encore impalpable, plus ou moins lointain, voire peut-être inatteignable, qu'on espère si intensément qu'on en oublie l'instant présent.

Dès le lundi matin, on attend impatiemment le week-end. Arrivent les premiers frimas de l'hiver et nous voilà en train de nous languir du soleil de nos prochaines vacances d'été.

Célibataire, on attend de rencontrer l'âme soeur et une fois celle-ci trouvée, on rêve du jour où un petit être viendra concrétiser cet amour.


Dans le cadre d'une perte de poids, on n'y coupe pas. On pense à ce moment où on aura atteint l'objectif ultime, où l'on pourra se dire "Oui, j'ai réussi, c'est gagné".

On en viendrait presque à envier Dora l'exploratrice qui nous le sort à chaque épisode (dont pourtant l'énorme tête ne maigrit pas) !

Bref, on se met nous-mêmes dans un processus d'attente, se persuadant que plus tard, quand on aura ceci ou cela, quand on aura atteint le poids de nos rêves, tout sera forcément mieux.

Et si tout simplement, on apprenait à lâcher prise ? Après tout, le bonheur est davantage un état d'esprit qu'un but conditionné à un évènement précis.

Comme dit l'adage "le chemin parcouru est plus important que la destination elle-même".

Alors oui, bien évidemment j'ai hâte d'avoir minci, de rentrer de nouveau dans mes anciens vêtements, de m'en acheter de nouveaux, d'avoir un IMC normal, de plaire (encore plus) à mon chéri mais je sais aussi que sur ce chemin, j'apprends...

J'apprends, de par mes lectures, des tas de choses super intéressantes sur la nutrition, sur comment fonctionne notre corps et si j'avais eu un poids normal, peut-être ne me serais-je jamais intéressée à tout ça.

Tout cela est particulièrement enrichissant et devrais-je même dire, nourrissant.

J'apprends sur moi-même, sur mes capacités, sur mes forces mais aussi mes faiblesses.

Par exemple, lors de mes précédentes tentatives de maigrir, les fois où je faisais un simple écart, je me disais que c'était foutu.

Alors foutu pour foutu, je laissais tout tomber et le petit écart du départ devenait un gros, un énorme, un gigantesque écart de culpabilité qui anéantissait tous mes efforts.

J'apprends que pour mincir et rester à son poids de forme, il faut aussi savoir se faire plaisir, que si j'ai envie de manger un petit extra et bien, je m'accorde ce plaisir.

Ce week-end, nous avions le repas annuel de l'association dont mon mari est président. Je l'ai donc réservé comme repas joker.

J'ai pris (après une bonne dose de fromage, mon pêché mignon) une part de gâteau au chocolat puis une part de gâteau aux fraises tagada.

Le soir, comme il y avait quelques restes, nous avons récupéré du gâteau aux fraises tagada (et hop, une part de plus pour le dîner !) ainsi qu'une tarte au citron que nous avons mangé lundi à 4 (devrais-je dire 2,5 puisque seule ma loupiote a aimé).

Bien évidemment, ça n'était pas prévu mais s'octroyer ce petit plaisir sans culpabilité ni complexe a fait que j'ai repris mon rééquilibrage dès mardi comme si de rien n'était.

Ce qui fait que je n'aurai peut-être rien perdu sur la balance à la pesée de samedi mais au moins, tout cela aura été un bel enseignement.

J'apprends que je peux faire des choses dont pendant des années, j'étais persuadée d'être incapable et là, je pense notamment au sport.

Pour finir, j'apprends aussi de mes erreurs passées. Je l'ai déjà dit dans un autre article mais, à mes yeux, une vraie perte de poids ne peut réellement se faire que dans l'acceptation et l'amour de soi.

On ne décide pas de perdre du poids parce qu'on ne s'aime pas et/ou dans le but de s'aimer une fois qu'on aura maigri. C'est prendre le problème à l'envers.

On décide de perdre du poids parce qu'on s'aime et parce qu'on veut prendre soin de soi.

Chaque jour, prendre soin de moi, en étant vigilante sur mon alimentation, en faisant de l'activité physique, ce n'est pas me faire subir un supplice, c'est me dire à moi-même "Je t'aime", "Tu es une personne importante" parce qu'après tout, je le vaux bien non mais oh ! Et toi aussi, toi qui me lis !

Donc, ne nous focalisons pas que sur l'objectif final. Prenons en compte chaque petit pas, chaque petite joie et chaque point positif que ça nous apporte et savourons la beauté du chemin !


2 commentaires:

  1. Ah, nous aussi on est rentré avec du gâteau aux fraises tagada... et y a que moi qui aime ! (et pire : la fin du seau de mousse au chocolat !!!)
    Mais du coup j'essaye de positiver en me disant que déjà si j'ai réussi à ne pas trop reprendre, ça sera cool !
    En tous cas, j'admire ta capacité à lâcher prise ! Moi, j'ai failli effectivement passer par la case "nan, mais c'est trop dur, je n'y arriverai jamais, autant abandonner".

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  2. C'est beau et bien dit tout ce que vous écrivez. C'est vrai il faut du Courage et de la Persévérance pour Maigrir et surtout tenir le Cap.
    C'est un travail de longue haleine pour ne pas dire à vie quand on a tendance à grossir.
    Quand à moi, je ne me fixe plus d'objectif, j'en ai trop marre, un rien me profite.
    Ce matin à la pesée, j'avais 92,9 kgs. J'étais toute heureuse car cela fait belle lurette que je n'avais vu le 92 à me demander s'il existait encore sur le pèse personne.
    Mine de rien cela m'encourage à regarder la quantité dans mon assiette.
    Continuez et je vous dirais que vous avez bien fait de craquer pour les gâteaux et surtout le fromage car 30grs 1 fois par jour cela n'est pas beaucoup (et cela me manque beaucoup car avant j'en mangeais midi et soir et pas 30grs!!!!)
    BISOUS Affectueux.
    ODILE 67.

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