mercredi 12 octobre 2016

Poids de rêve ou poids de forme

On a toutes eu en tête une idée, pas forcément fondée ou raisonnable, d'un poids que l'on voulait atteindre.

Les normes de notre société prônent la minceur (voire parfois souvent la maigreur soyons honnête) et l'imposent comme le canon de la beauté irréfutable.

Certes, de plus en plus, le monde de la mode, des médias, du prêt-à-porter s'ouvrent à la rondeur. On trouve ainsi de plus en plus de mannequins "curvy" (traduisons "avec des courbes"), des rayons "grandes tailles" dans les magasins de vêtements.

Malgré tout, cela reste encore assez marginal et un peu à part. Les mannequins rondes comme Ashley Graham (que je trouve superbe) ou Tara Lynn n'ont ni la reconnaissance ni le salaire des top model minces. Même s'il y a du progrès, le choix en matière de vêtements plus size laisse encore à désirer.

Bref, le fait d'être bien en chair apparait encore comme quelque chose de mal vu. Tout cela fait que les femmes (mais aussi les hommes), sous le poids de cette pression sociale cherchent la minceur parfois au détriment de leur santé.

Je suis inscrite sur pas mal de forum et de groupes sur les rééquilibrages alimentaires et je vois parfois des personnes, déjà minces, qui souhaitent encore maigrir, atteindre les 50 kilos pour 1m70 par exemple.

Hormis le fait que c'est mettre sa santé en danger, peut-on réellement arriver à un poids aussi bas si notre corps n'est pas fait pour ça ? Car c'est là que je veux en venir.

Et sans forcément viser une taille 34, même en ayant un objectif raisonnable, peut-on forcément l'atteindre ?

La réponse est non car nous avons tous un poids pour lequel nous avons été, pour ainsi dire, génétiquement programmé(e).

C'est notamment le Dr Zermati, nutritionniste connu, qui parle de ce concept appelé set-point ou pondérostat et voici ce qu'il dit :

« il [le set-point] ne correspond pas obligatoirement au poids idéal défini par les médecins. Il ne correspond pas non plus aux normes sociales en vigueur définissant les critères de beauté. 
La corpulence d’une française moyenne se situe aux environ de 23 [IMC]. Tandis que celui des top-modèles se situerait plutôt aux alentour de 15 à 17. Inutile donc d’y penser. Seules 4 % des femmes de cette planète présentent naturellement cette corpulence. Toutes les autres devront s’affamer pour y parvenir. […] Enfin, rien ne dit non plus que votre set-point corresponde au poids que vous souhaiteriez atteindre. Compte tenu des images de minceur qui nous inondent, la plupart d’entre nous sont devenus incapables de porter un jugement raisonnable sur leur poids. »

Pour faire court, d'un côté, il y a le poids rêvé et fantasmé et de l'autre, le poids réel, génétiquement programmé et propre à chacun.

Inutile donc de chercher à devenir une Kate Moss bis si on est faite pour avoir la corpulence d'Adele !

On en revient alors toujours à cette éternelle question d'acceptation de soi. Pour être en paix avec soi-même ne vaut-il pas mieux faire en sorte que le rêve et la réalité soient davantage en adéquation ?

Personnellement, je pense avoir des attentes réalistes en ayant pour objectif 65 kilos pour mon 1m66.
Tout d'abord parce que ça me semble un but raisonnable : j'aurai un IMC normal tout en étant à 5 kilos du surpoids.

Ensuite, cela correspond davantage à mon idéal de féminité. Avant le début de ma prise de poids il y a 6 ans, j'oscillais entre 65 et 68 kilos selon les périodes et j'aimais mes formes et mes rondeurs.

Mon set-point est-il à 65 ? Plus bas ? Plus haut ? Je verrai bien ...


2 commentaires:

  1. Hmm... intéressant comme concept...
    Du coup je me demande si mon set-point n'est pas légèrement au-dessus de l'IMC "normal". Parce que ça doit quand même pas mal varier d'une personne à l'autre...

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  2. Très intéressant cet article.
    Ah, ce poids, ces rondeurs, cela fera couler encore beaucoup d'encre.
    MERCI.
    BISOUS Affectueux.
    ODILE 67.

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